Cadres de concertation des acteurs en droits humains: Leurs missions, prévenir les conflits et assurer l’accès à la justice
Deux groupes de travail ont été officiellement installés par la Commission Nationale des Droits humains (CNDH) à l’issu des travaux de l’atelier tenu, ce 29 et 30 avril 2021 à Ouagadougou. Leurs missions, prévenir les conflits pour l’un et assurer l’accès des services juridiques et judiciaires aux victimes de violations des droits humains pour l’autre. Pour l’occasion ils ont aussi désignés les membres des cellules dirigeantes des groupes.
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Ces groupes, des cadres de concertation et d’action, créés à la faveur du programme « Droits humains et accès à la justice », financé par l’USAID et mis en œuvre à travers par un consortium d’ONG dont ABA-ROLI est le lead, ont des missions bien définies. Ils sont chargés, sous la responsabilité et la supervision de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), de :
1- pour le cadre de concertation portant sur les services aux victimes, y compris l’assistance juridique et judiciaire,
– identifier et recenser les victimes, les ayants droits des victimes de violations ou d’abus de droits humains ;
– examiner toute situation de victime nécessitant une intervention urgente et adéquate notamment en termes de prise en charge psychosociale;
– assurer le suivi du traitement des dossiers des victimes dont il est saisi ;
– échanger sur toute difficulté rencontrée par les justiciables dans l’accès à la justice;
– proposer et mettre en œuvre toute initiative facilitant l’accès à la justice suivis par les structures membres;
– apporter tout l’appui nécessaire aux victimes de violations de droits humains à obtenir réparation.
2- pour le cadre de concertation sur la prévention des conflits et des abus/atrocités :
– collecter et partager les données sur les violations et abus graves de droits humains ;
– collecter les informations sur les situations de crise ;
– alerter sur les situations de crises et les abus/violations des droits humains ;
– faire le suivi de la gestion de la situation des conflits;
– contribuer au renforcement des capacités des acteurs intervenant dans la prévention des crises et des abus ;
– alerter sur toute situation pouvant entrainer des crises ou abus/atrocités de droits humains;
– formuler des propositions de solutions pour la résolution;
– contribuer aux politiques de prévention et de gestion des conflits ;
– entreprendre toute action pouvant contribuer à prévenir les crises et abus de droits humains.
Institution nationale de promotion , de défenses et de protection des droits humains au Burkina Faso, pour la mise en œuvre de ses attributions, la CNDH a retenu la création de ces cadres de concertation entre différents acteurs nationaux (Publics et Organisations de la société civile) et internationaux sur les problématiques des droits humains afin de les résoudre dans une synergie d’action.
L’opérationnalisation de ces groupes marque le début d’un fonctionnement autonome de chaque groupe. Chaque groupe a, à sa charge d’ identifier et soumettre des activités en lien avec ses missions et de définir un chronogramme d’exécution.
« Les différentes initiatives arrêtées dans le cadre du fonctionnement de chaque groupe, rassure le Président de la CNDH, Kalifa Rodrigue NAMOANO, seront soumises à l’appréciation du partenaire en vue de la mobilisation de fonds pour appuyer leur mise en œuvre ».
Et Augustin SOME, représentant le Directeur-Pays de ABA-ROLI, de réitérer l’engagement de l’ONG à continuer à accompagner la CNDH dans la mise en œuvre du programme « Droits humains et accès à la justice ». L’appui de ABA-ROLI s’étend aussi dans le renforcement des capacités de la CNDH pour qu’elle puisse répondre aux aspirations des populations et contribuer à apporter les changements transformationnels qui feront du Burkina Faso, un pays de justice et de paix ,tout au long de la vie du programme Droits Humains et Accès à la Justice.