Renforcement des capacités techniques de la CNDH : les Commissaires et le personnel à l’école du plaidoyer institutionnel
La Commission nationale des droits humains (CNDH) a tenu du 19 au 21 février 2024 à Koudougou, un atelier de formation de ses membres et personnel en techniques de plaidoyer institutionnel. Une vingtaine des personnes ont pris part à cette formation tenue grâce à l’USAID à travers son programme « Droits humains et accès à la justice », mis en œuvre au Burkina Faso par un consortium d’ONG dont l’Association du Barreau Américain Initiative pour l’Etat de Droit (ABA-ROLI).
Les objectifs de cette formation sont de permettre aux participants de se familiariser avec les notions relatives au plaidoyer et d’apprendre à construire une stratégie de plaidoyer.
Pour le Directeur Pays de l’ABAROLI, cette formation constitue une opportunité pour la CNDH de mettre efficacement en œuvre son mandat. « Pour être efficaces, les Institutions nationales de droits humains se doivent d’engager différentes actions de plaidoyer de manière stratégique en vue de persuader les décideurs, de la pertinence de leurs recommandations et avis », a expliqué Monsieur Alain KISOMBOWE, lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier. C’est pourquoi, dit-il, « le programme Droits Humains et Accès à la Justice se réjouit donc d’accompagner à travers l’organisation de cette activité de formation ».
Contexte de travail complexe oblige, la CNDH veut avoir recours au plaidoyer comme solution aux problèmes de droits humains.
Les participants ont donc appris à définir les problèmes qui nécessitent le recours au plaidoyer. Il se sont également familiarisés avec les notions, astuces et outils nécessaires pour définir des objectifs et identifier des cibles de plaidoyer ainsi que leurs adversaires et alliés.
Le Consultant Chargé de la formation est visiblement satisfait des résultats atteints par les participants « Je pense qu’il y a de quoi se satisfaire. Déjà, on a le plan d’actions que nous avons réussi à générer même s’il faut continuer à travailler dessus pour le rendre plus potable. Et quand on regarde l’implication, la participation durant tout l’atelier, je pense qu’on peut dire qu’il y avait un intérêt, un engouement et je pense qu’ils ont pu retenir quelque chose. Et de ce point de vue, c’est satisfaisant », se réjouit Ousmane DIALLO.
La Présidente de la CNDH a quant à elle traduit sa reconnaissance à l’ABAROLI pour la facilitation de cette activité. Elle s’est par ailleurs engagée à mettre en pratique les connaissances acquises.
« Avec le plaidoyer, on sait en fonction de la cible, le canal de communication approprié pour amener les autorités à s’engager dans la mise en œuvre des recommandations. Merci à ABAROLI pour ce merveilleux travail qu’ils font avec nous. Et nous nous engageons également à ce que ça nous soit véritablement utile pour la réussite de notre mandat », confie Gonta Alida Henriette DA.
Le Rapporteur général de la CNDH, pense aussi que cette formation va impacter positivement la mise en œuvre des attributions de la Commission.
« Je pense que cette formation va nous permettre de mener à bien nos missions et de mettre en pratique nos attributions. Durant cette session, on nous a expliqué comment déterminer les cibles directes et les cibles indirectes et également le lobbying », souligne Mohamed Lamine OUEDRAOGO.
Toutefois, le plaidoyer ne s’improvise pas. Au regard des ressources humaines et documentaires qu’il mobilise, il doit être minutieusement préparé. C’est du reste l’un des principes qui a retenu l’attention de la Cheffe de Service du partenariat de la CNDH « Cette formation nous a vraiment permis de savoir quels sont les documents que nous devons avoir à notre possession pour pouvoir faire le plaidoyer », affirme Eugénie SOME/OUEDRAOGO.
Au terme de ces trois (03) jours de formation, la Présidente de la CNDH estime que l’atteinte des résultats fixés est à l’honneur du formateur pour son approche méthodique mais aussi de l’ensemble des participants qui se sont pleinement impliqués dans les travaux.
Cette formation devra permettre à terme à la Commission de rédiger son document de plan d’actions de plaidoyer.
Service communication – CNDH