Elections municipales 2022 : La CNDH révise son mécanisme d’alerte précoce avec ses moniteurs
Les 16 et 17 novembre 2021, s’est tenue, une rencontre entre la Commission Nationale des droits Humains et ses moniteurs droits humains, observateurs des processus électoraux. Ils sont près d’une centaine de moniteurs venus de sept régions du pays. Les membres de ce réseau de moniteurs mis en place à la veille des élections couplées de novembre 2020, sont réunis à Ouagadougou dans l’objectif d’évaluer le mécanisme d’alerte précoce pour un meilleur suivi des droits humains du processus des élections municipales à venir en 2022.
En 2022, les élections municipales au Burkina Faso se tiendront dans un contexte marqué par d’énormes enjeux liés notamment aux défis sécuritaires, la covid 19 et la situation des personnes déplacées internes.
La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) examine son mécanisme de suivi des droits humains et d’alerte précoce. A cet effet, elle a réuni ses moniteurs pour évaluer le mécanisme, relever les insuffisances et faire des recommandations pour l’améliorer pour les élections municipales à venir.
En rappel, la mise en place de ce réseau de moniteurs droits humains pour le suivi des processus électoraux, a été rendu possible grâce à l’appui du PNUD à travers le Programme d’Appui au Processus électoraux (PAPE), financé par l’Union Européenne, la Suisse, l’Allemagne, la Suède, l’Italie.
Cette première expérience de surveillance des droits humains en période électorale avec les élections couplées de novembre 2020, a concerné sept (07) régions que sont le Centre, le Nord, l’Est, le Centre-Nord, les Hauts-Bassins, le Sahel et la Boucle du Mouhoun. Le Président de la Commission, Kalifa Rodrigue Namoano, a pour l’occasion, réitéré ses remerciements aux moniteurs pour le travail abattu et la bonne collaboration.
Ce processus qui devait se poursuivre jusqu’aux municipales a connu une interruption du fait du report de celles-ci, d’où l’organisation de cette rencontre à l’approche de révision du fichier électoral.
Pour le Représentant pays du PNUD, Mathieu Ciowela, elle vise à discuter de la meilleure façon les parties prenantes veulent que le mécanisme se passe afin que les prochaines élections soient exempte de conflits et de violence.
Pour lui, « Les élections libres et représentatives sont une composantes nécessaires et fondamentales d’un environnement qui protège et promeut les droits de l’homme notamment le droit de ne pas subir des discriminations, le droit à la liberté d’opinion et d’expression, le droit à la liberté d’association et de réunion pacifique et le droit à la liberté de mouvement ». Et ces moniteurs sont les acteurs susceptibles de garantir le respect et la protection de ces droits.
« A l’approche de la révision du fichier électoral, il est de notre devoir d’aider la CENI et la CNDH à garantir l’intégrité du processus électoral en mettant en œuvre un processus équitable, impartial et conforme aux lois établis », dit-il.
Il souhaite que le processus de révision du fichier électoral permette une large participation des acteurs potentiels, tout autre obstacle à cet exercice doit être minimiser y compris les exigences administratives, onéreuses et lourdes pour accéder à la documentation nécessaire à l’exercice de ce droit de vote en particulier pour les femmes , les jeunes, les personnes âgées, les personnes handicapées y compris celles vivant dans les zones reculées.
Pour ce faire, il réitère l’engagement du PNUD à accompagner le gouvernement burkinabè, la CENI, la CNDH et autres parties prenantes dans l’organisation des élections transparentes libres et apaisées.