DÉCLARATION DE LA CNDH RELATIVE AU DRAME DE GBOMBLORA
La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a appris avec consternation le terrible drame survenu le 21 février 2022 dans la Commune de Gbomblora, région du Sud-Ouest. Le bilan provisoire établi fait état de soixante (60) victimes décédées et plusieurs dizaines de blessées. Dans un élan de recueillement, la CNDH présente ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes et formule ses vœux de prompt rétablissement aux personnes blessées.
L’explosion d’un stock d’explosifs entreposés sur le site d’orpaillage de la localité serait à l’origine de ce drame, selon plusieurs sources. La catastrophe survenue serait de ce fait la résultante de divers manquements aux dispositions du décret N° 2018-1017 PRES/PM/MMC/MINEFID/MEEVCC/MCIA/MATD/MSECU/MFPTPS portant-organisation des exploitations artisanales et semi mécanisées de l’or et des autres substances précieuses, le non-respect des règles de sécurité au travail, l’utilisation des substances chimiques dangereuses prohibées telles que le cyanure, le mercure et les explosifs dans les activités d’exploitation minière artisanale.
Dans l’attente des conclusions des investigations, la CNDH :
– exprime ses vives préoccupations au regard des manquements observés dans la mise en œuvre de la règlementation relative aux exploitations minières artisanales et semi-mécanisées ;
– encourage les autorités judiciaires à faire la lumière sur ce terrible événement et à y donner toutes les suites de droit ;
– adresse ses encouragements au personnel soignant pleinement mobilisé ainsi qu’aux secours et aux forces de sécurité qui se sont vite déployés sur les lieux ;
– appelle l’État à prendre en charge tous les soins médicaux que nécessite l’état de santé de chacune des victimes blessées ;
– demeure saisie de la situation.
TÉLÉCHARGER ICI: LA DÉCLARATION
Fait à Ouagadougou le 22 février 2022
Pour la Commission,
Le Président