Atelier régional de présentation de la CNDH : Les forces vives de la région du Centre Est apprécient
L’atelier régional de présentation de la CNDH et de sa fonction de traitement des plaintes et de lutte contre les violations des droits humains organisé le lundi 09 octobre 2023 à Tenkodogo, dans la région du Centre Est a tenu toutes ses promesses. Les forces vives de la région ont dit toute leur satisfaction quant aux communications qui leurs ont permis de mieux connaitre la Commission.
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Les témoignages des participants recueillis à l’issue du panel.
En tant que premier responsable de la région, le Colonel Aboudou Karim LAMIZANA, Gouverneur du Centre Est a souligné dans son intervention que les droits humains constituent la fondation de toute société équitable et juste. Il a de ce fait salué la mise en place de la Commission nationale des droits humains par l’Etat burkinabè. « Cette institution joue un rôle central dans la préservation de la dignité humaine en écoutant les préoccupations des citoyens et en veillant à ce que leurs droits soient respectés. Je m’engage alors à soutenir pleinement le travail de la CNDH dans notre région », a-t-il déclaré aux forces vives de sa région. Selon lui, la promotion et la défense des droits humains est une responsabilité collective. Il a de ce fait exhorté les autorités locales, les organisations de la société civile à collaborer pleinement avec la commission afin de renforcer notre capacité à protéger les droits humains.
Cette invite du Gouverneur est visiblement comprise des forces vives qui ont beaucoup interagi avec les panélistes à travers des questions et propositions de contribution à une meilleure visibilité des actions de la CNDH dans la région.
Ils se sont également engagés chacun à son niveau de relayer les informations reçues à leurs bases et à soutenir les efforts de sensibilisation de la CNDH.
« Nous n’avions pas assez de connaissances sur la CNDH, mais à l’issue de ma participation à cet atelier, je pense même être capable de parler de la CNDH non seulement aux autres membres de l’association mais aussi à ma famille, à mes voisins et collègues », nous confie Placide Sorgho, Représentante de l’Association des femmes handicapées du Boulgou.
La chefferie coutumière de Tenkodogo a été représentée par une délégation conduite par le Chef de Dimtenga, ministre de sa Majesté le roi de Tenkodogo. Il a apprécié positivement le contenu des présentations faites durant l’atelier et qui leur a permis de comprendre l’institution, ses attributions et tout ce qu’elle fait pour la défense des droits humains. Selon lui, la chefferie coutumière est une institution qui a son propre pouvoir de mobilisation.
« Nous rendrons compte au roi qui nous instruira certainement de parler de la CNDH à tous les chefs de cantons lors de nos différentes rencontres au palais. Et nous insisterons sur les différents canaux de saisine à savoir le numéro vert, le site internet et le déplacement au siège de la CNDH afin que les populations puissent choisir le canal qui les convient le mieux », ajoute-t-il.
Les services techniques déconcentrés de l’Etat dans la région étaient aussi représentés à l’atelier. Serge Kobindé Conseiller en droits humains à la Direction régionale chargé des droits humains du Centre Est affirme que quand bien même il n’ignorait pas l’existence de la CNDH, l’évolution des textes imposait l’actualisation de ses connaissances sur l’institution. Et en termes d’évolution, il cite entre autres la prise en charge de la gestion des plaintes relative à la torture, l’orientation des nouvelles autorités sur le fonctionnement de la CNDH conformément aux principes de Paris.
« La Direction régionale des droits humains relève du gouvernement, donc nous sommes chargés de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de droits humains. Alors que la CNDH est une institution indépendante qui est chargée d’interpeller le gouvernement quant à ses engagements nationaux, sous régionaux et internationaux en matière de droits de l’homme. Elle peut donc dénoncer certaines pratiques des organes de l’Etat, contraires aux droits humains », explique –t-il au sujet des différences entre les structures publiques de promotion et de de défense des droits humains du Burkina Faso.
Kader Mogmenga representant du Conseil provincial de la jeunesse du Koulpélogo dit avoir beaucoup appris sur la CNDH et suggère qu’elle puisse élargir le cercle des participants aux prochaines rencontres pour toucher directement les populations à la base. Il souhaite vivement que la CNDH mette en place des antennes régionales afin de se rapprocher davantage des bénéficiaires de ses services.
En rappel, les participants à l’atelier de Tenkodogo ont eu droit à trois (03) communications relatives à la présentation de la CNDH, au mécanisme de gestion des plaintes et au mécanisme national de prévention de la torture et des pratiques assimilées. Ces communications ont été respectivement animées par le Commissaire Mohamed Lamine Ouédraogo, par ailleurs Rapporteur Général de la Commission, madame Germaine Kiéma, Cheffe du service des Plaintes et monsieur Albain Somé, Chef du service des droits économiques, sociaux et culturels de la CNDH. Des test d’évaluations du niveau de connaissances des participants ont également été administrés pour mesurer l’impact de l’activité.
La Présidente de la Commission nationale des droits humains, Gonta Alida Henriette DA, a quant à elle réitéré ses remerciements au Gouverneur et son équipe pour l’accompagnement dont a bénéficié la Commission dans l’organisation de l’atelier. Elle a également traduit sa gratitude à la Délégation de l’Union européenne dont l’appui financier a permis de tenir la présente activité et d’envisager les prochaines étapes. S’adressant aux forces vives de la région, Madame la Présidente les a remerciés pour leur participation active aux travaux gage de leur intérêt pour la promotion et la défense des droits humains au Burkina Faso.
Service communication – CNDH