Des Commissaires et personnel technique désormais aptes à prendre en compte le genre dans leurs activités quotidiennes

Des Commissaires et personnel technique désormais aptes à prendre en compte le genre dans leurs activités quotidiennes

La Cellule genre de la Commission nationale des droits humains (CNDH) a organisé du 11 au 12 mars 2024 une formation en genre et droits humains au profit des Commissaires et membres du personnel technique de la CNDH. Cette formation avait pour objectif de les outiller sur les techniques et les bonnes pratiques de prise en compte du genre dans leurs activités quotidiennes.

Les inégalités qui existent entre les hommes et les femmes en raison du sexe constituent une source de violations des droits humains. A la lumière du référentiel national de promotion du genre au Burkina Faso, les participants ont revisité au 1er jour de la session, les concepts en lien avec le genre. « Il fallait vraiment arriver à déconstruire ce qui n’est pas exact et dire ce que le référentiel national dit en termes de promotion du genre et de définition de concepts connexes au genre », explique Blaise TIENIN, l’expert formateur en L’égalité, l’équité, et la participation sont entre autres principes connexes au concept du genre qui ont été expliqués aux participants. Ils ont aussi appris à identifier les stéréotypes socioculturels à l’origine des violences basées sur le genre (VBG).

Le décor ainsi planté, il s’agissait au 2ème jour pour l’équipe des facilitateurs d’outiller les participants en techniques de prise en compte du genre et bonnes pratiques à intégrer dans leurs activités quotidiennes.

Selon les formateurs, pour être efficace, la prise en compte du genre doit s’appliquer d’abord à l’organisation interne de la CNDH, de sorte à l’intégrer par la suite à toutes les actions orientées vers les bénéficiaires de ses prestations.

La formation se voulait à la fois inclusive et participative. « Nous avons eu des exercices pratiques sur les réalités qu’ils vivent, nous avons permis aux gens vraiment de s’exprimer. Nous avons procédé par quelques capsules vidéo sur les cas concrets suivis de débats, toute chose qui a permis de faire en sorte que les participantes et les participants soient à l’aise pour s’exprimer, pour partager leurs expériences » précise Blaise TIENIN.

L’approche genre permet de comprendre les besoins des hommes et des femmes pour essayer de réduire les inégalités qui existent entre eux.

Daniel NIKIEMA Conseiller en droits humains à la CNDH retient qu’à l’image du cycle du projet qui part du diagnostic du contexte au suivi évaluation en passant par la planification, les formateurs ont montré comment faire pour prendre en compte le genre de façon holistique. « Sur le plan de la promotion des droits humains, dès la détermination du public cible dans les termes de référence, il faut prendre en compte le concept, il en est de même pour la composition de l’équipe des formateurs. Dans le cadre des études et des recherches, c’est de rappeler aux consultants lors des réunions de cadrage à faire de même dans la conception de leurs outils et la détermination de leurs échantillons. Au niveau de la protection aussi, c’est d’assurer la prise en compte de la dimension genre dans l’accessibilité à cette protection », explique monsieur NIKIEMA.

Pour Dr. Valérie Edwige SOMA, Commissaire à la CNDH, les instruments juridiques et les programmes sur la prise en compte du genre au Burkina Faso témoignent de la bonne volonté des autorités. Et la Commission doit aussi jouer sa partition pour en assurer l’effectivité. « La CNDH doit continuer son travail de promotion et d’interpellation » dit-elle.

Photo de famille avec les participants

Le caractère transversal du genre fait que sa prise en compte est nécessaire pour éviter les inégalités et les discriminations qui minent notre société. C’est du reste l’avis de la Chargée du genre de CNDH, Madame Aida DJIGA. Selon elle, il faut développer des outils pour faciliter la prise en compte du genre et multiplier les cadres de sensibilisation sur des thématiques plus approfondies au profit de tous les acteurs internes de l’Institution.

La Rapporteure adjointe de la Cellule genre de la CNDH, Madame Eugénie SOME, se dit satisfaite par les connaissances acquises à cette formation. Selon elle, la tenue de cette activité entre dans la mise en œuvre du plan d’actions de promotion genre (2023-2025) adopté par la Cellule genre de la Commission nationale des droits humains.

Service communication – CNDH

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