Droits humains : La CNDH à la Justice militaire pour comprendre le fonctionnement des cellules prévôtales

Droits humains : La CNDH à la Justice militaire pour comprendre le fonctionnement des cellules prévôtales

Une délégation de la Commission nationale des droits humains (CNDH) a échangé avec le Directeur de la justice militaire ce mardi  novembre 2022 à Ouagadougou. Il s’est agi pour la délégation conduite par la Vice-Présidente, de comprendre le fonctionnement des cellules prévôtales au sein des unités d’opération.

Cette visite selon la Vice-présidente assurant l’intérim de la présidence de la Commission, Gonta Alida Henriette Da, a  pour but de comprendre non seulement le fonctionnement des cellules prévôtales mais aussi, d’étudier des possibilités de collaboration.

Le Directeur de la justice militaire, le Magistrat Colonel François Yaméogo, apprécie la démarche et les propositions d’accompagner les cellules prévôtales.

« «La CNDH fait preuve de sincérité et de respect de chaque entité dans sa démarche», a-t-il déclaré, pour ce faire, il a dit sa disponibilité à collaborer à chaque fois que le besoin sera afin que le respect des droits humains soit une préoccupation première à tous les niveaux.

Le Directeur de la justice militaire a expliqué que les cellules prévôtales sont chargées de la discipline militaire et du respect des droits des personnes interpellées et détenues lors des opérations au sein de chaque unité de Forces de défense et de sécurité opérant sur le terrain.

Ainsi, elles rendent compte des violations des droits humains commises par les Forces de défense et de sécurité et des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) lors des opérations antiterroristes sur le terrain.

Cependant, il a fait remarquer que les cellules prévôtales existent au sein des unités militaires opérant sur le terrain mais elles connaissent des difficultés, notamment un besoin de spécialisation, d’adapter leur travail aux opérations dans ce contexte d’opérations antiterroristes. Il a annoncé qu’une vingtaine de prévôts sont actuellement en formation pour un renforcement de leurs capacités.

Aussi, les prévôts étant des officiers de la police judiciaire de la gendarmerie, une sensibilisation en amont de la hiérarchie militaire s’avère nécessaire.

L’autre point abordé était relatif aux allégations d’exactions imputées aux Forces de défense et de sécurité dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et de la sécurisation du territoire récemment attribuées au 14e régiment d’interarmes de Djibo. La Justice militaire a affirmé qu’une enquête a été ouverte et se poursuit pour faire la lumière sur ces allégations.

Avant de se séparer, les deux parties ont convenu de la nécessité d’instituer des axes de collaboration dynamique.

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