Processus de réconciliation nationale : Les enjeux des différentes formes de justice expliqués aux acteurs

Processus de réconciliation nationale : Les enjeux des différentes formes de justice expliqués aux acteurs

Du 12 au 15 décembre 2022 à Koudougou, s’est tenue à Koudougou, un atelier de formation sur les différentes formes de justice à savoir la justice transitionnelle, la justice classique et la justice traditionnelle. La formation a regroupé une trentaine de participants de profils divers notamment des victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31octobre 2014 et du coup d’État de 2016, des personnes déplacées internes (PDI), des jeunes, des autorités coutumières et religieuses ainsi que des acteurs de plusieurs ministères. Cette formation a été organisée conjointement par la Commission  nationale des droits humains CNDH et le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme HCDH).

Les remous sociopolitiques qui ont bouleversé la cohésion sociale et le vivre ensemble au Burkina Faso traduisent selon les experts, le manque de confiance des populations vis-à-vis du système judiciaire classique.

Dans le cadre du processus de la réconciliation nationale prôné, la démarche de réconciliation reste fidèle au principe de respect du triptyque Vérité-Justice- Réconciliation. Ce principe est nécessaire si l’on veut que la démarche de réconciliation nationale bénéficie du soutien des burkinabé. Cependant, il convient de noter que la relation entre la Vérité, la Justice et la Réconciliation n’est pas nécessairement mécanique. En d’autres termes, il n’y a pas un cheminement linéaire figé à l’avance qu’il faut suivre. Le cheminement dépend in fine du consensus obtenu avec les victimes. Donc, le passage par la case justice n’est pas toujours obligatoire après la révélation de la Vérité. En effet, les acteurs peuvent vouloir privilégier d’autres formes de justice telles que la justice transitionnelle ou la justice traditionnelle.

L’objectif de cet atelier de formation a été de renforcer les capacités d’analyse et d’identification des modes de résolution des conflits par les parties prenantes, notamment entre la justice classique, transitionnelle ou traditionnelle.

Il s’est agi au cours  des  trois jours de formation de présenter aux participants les différentes formes de justice, d’en expliquer le fonctionnement et les caractéristiques, les obstacles liés à la mise en œuvre des différentes formes de justice et de présenter les moteurs de la paix dans un processus de la réconciliation.

Aux termes de la formation, les participants se sont engagés à créer une initiative qui portera le plaidoyer aux plus hautes autorités pour la prise en compte de la justice transitionnelle dans le processus de réconciliation. Pour ce faire, ils ont formulé des recommandations à l’endroit de la CNDH et du HCDH :

  • Étendre cette formation aux acteurs régionaux intervenants dans le processus de la réconciliation ;
  • Tenir des fora régionaux sur l’importance de la justice transitionnelle dans un processus de réconciliation ;
  • Accompagner l’initiative de plaidoyer sur la justice transitionnelle ;
  • Produire document de plaidoyer

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