Recrutement massif de VDP : La CNDH veut comprendre leur encadrement et leur fonctionnement

Recrutement massif de VDP : La CNDH veut comprendre leur encadrement et leur fonctionnement

Une délégation de la Commission nationale des droits humains (CNDH) a été reçue en audience, ce jeudi 29 décembre 2022 par le Commandant de la Brigade de Veille pour la Défense de la Patrie, le Lieutenant-Colonel Thomas Savadogo  et le Conseiller juridique, Capitaine  Hamed Sountoura, par ailleurs point focal droits humains à la justice militaire.

La délégation de la Commission conduite par la Vice-présidente assurant l’intérim, Gonta Alida Henriette Da, a voulu avoir plus d’informations sur le recrutement massif des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), leur fonctionnement, leur encadrement et leur formation sur les droits humains.

En effet, après le coup d’Etat du 30 septembre 2022, le gouvernement lançait le 24 octobre 2022 un vaste recrutement de VDP communaux et nationaux, cinquantaine mille (50 000). Une nouvelle loi abrogeant celle de 2020 a été votée à l’unanimité à l’Assemblée Législative de Transition le 17 décembre 2022.

Le Commandant Thomas Savadogo a pour l’occasion, rappelé le cadre juridique, le fonctionnement et l’organisation de la brigade. Il a fait savoir que c’est tout un processus qui est mis en place pour leur recrutement et leur formation.  

« Ce ne sont pas tous ceux qui se sont inscrits comme VDP qui seront retenus. Il n’y en a qui sont exclus d’office par rapport à leur statut. C’est l’exemple des politiciens », a-t-il expliqué, avant de donner quelques éléments relatifs au processus de recrutement. Il s’agit notamment l’approbation des leaders communautaires et des personnes ressources de la commune ou du village, des enquêtes de moralité.

S’agissant de l’encadrement des VDP, le Commandant a rassuré ses interlocuteurs sur les mesures prises pour s’assurer de la conformité de leurs actions avec le cadre juridique. Il a cité notamment le Code de conduite, la création de comité de suivi et de contrôle des VDP dans le village ou la commune et la subordination des groupes de VDP aux Forces armées nationales et aux forces de sécurité intérieure. « C’est l’encadrement que nous avons voulu pour ne pas laisser un groupe de VDP avec des armes qui pourraient aller mener des exactions », a-t-dit.

Quant aux curricula de formation, le Conseiller juridique a rassuré qu’ils tiennent compte de la formation en droits humains dont la mise en œuvre bénéficie de l’appui technique du Ministère en charge des droits humains à travers la Direction générale des droits humains. Les formations se dispensent aussi dans les langues nationales pour mettre au même niveau de compréhension toutes les recrues.

La Commission a marqué sa disponibilité à apporter sa contribution à la mise en œuvre des actions de formation et de sensibilisation des VDP sur les droits humains. Elle  a également fait des suggestions pour améliorer l’encadrement VDP.

C’est en remerciant leurs hôtes que la délégation, composée de la Vice-présidente, du Commissaire Touwendinda et du Secrétaire général Somitié Sougué, a pris congé tout en souhaitant la poursuite des échanges et de la collaboration sur d’autres dossiers en lien avec le respect des droits humains par les VDP .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *