Protection des droits de travailleurs migrants au Burkina Faso : La CNDH et ses partenaires OSC engagent

Protection des droits de travailleurs migrants au Burkina Faso : La CNDH et ses partenaires OSC engagent

À l’issue des trois (03) jours de réflexion (du 08 au 10 novembre 2023, à Ouagadougou), les membres et du personnel de la Commission nationale des droits humains (CNDH) et les acteurs de la société civile, ont défini une stratégie de suivi de la mise en œuvre des recommandations des observations finales du Comité des travailleurs migrants à l’endroit du Burkina Faso.

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Cette stratégie est assortie de trois (03) recommandations, ce sont notamment:

  • la mise en œuvre en place d’un cadre de concertation entre la CNDH et les OSC sur les questions de droits de l’homme dans le contexte de la migration ;
  • la programmation d’un échange avec le Secrétariat du Comité des travailleurs migrants;
  • mettre à disposition le numéro vert de la CNDH (80001294) des personnes en situation de migration.

Pour avoir ratifié la Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille, le Burkina Faso doit régulièrement présenter un rapport périodique sur la protection des droits des travailleurs migrants sur son territoire.

C’est ainsi qu’il a présenté son deuxième rapport devant le Comité des travailleurs migrants les 30 et 31 mars 2022. À l’issue de ce passage, le Comité a formulé des recommandations prioritaires à mettre en œuvre avant le 1er mai 2024, date de son 3ème passage.

 En plus du rapport national présenté par l’État, la CNDH et les OSC de défense des droits humains peuvent aussi présenter des rapports alternatifs pour permettre une vue globale de la situation des travailleurs migrants au Burkina Faso.

L’objectif de cette formation était donc de faire connaitre ces observations finales à tous les acteurs et de les permettre d’avoir les outils nécessaires pour le suivi de la mise en œuvre de ces recommandations.

La session de formation a été rythmée par des communications suivies d’échanges, des séances de partage d’expériences, d’interactions des certains acteurs avec des organes de traités et des travaux de groupe.  L’aperçu des observations finales du Comité des migrants travailleurs concernant le Burkina Faso ainsi que l’état actuel de leur mise en œuvre a été présenté par Monsieur Abdoucadre KIEMTORE, Conseiller en droits humains au ministère en charge des droits humains. Il a indiqué que sa communication vise à encourager la CNDH et les organisations de la société civile à définir une stratégie pour contribuer au suivi de la mise en œuvre des recommandations et à interagir avec le Comité des travailleurs migrants.

Selon lui, les organisations de la société civile peuvent déjà interagir dans la préparation du rapport de l’État parce qu’elles sont associées dans le comité d’élaboration du rapport national mais elles soumettent leurs propres rapports alternatifs.

Abdoucadre KIEMTORE, Conseiller en droits humains au ministère en charge des droits humains.

Après la présentation du rapport national, elles peuvent également contribuer à la mise en œuvre des recommandations en initiant des activités qui impliquent aussi les acteurs de l’État. « Les organisations de la société civile ont un rôle très important à jouer dans la mise en œuvre des recommandations.  Les échanges avec les participants nous font penser que le message est bien passé. Et nous saluons beaucoup l’esprit de collaboration entre la société civile et les acteurs de l’État », confie M. KIEMTORE.

A la lumière des recommandations faites par le Comité, les participants ont défini une stratégie pour contribuer au suivi de leur mise en œuvre. Le plan d’action de cette stratégie prévoit entre autres le réseautage entre les acteurs afin de mener des activités de plaidoyer, de sensibilisation et de formation.

Certains acteurs se réjouissent de pouvoir désormais travailler avec la CNDH pour donner de la voix à leurs actions de promotion et de protection des droits humains. La cérémonie de clôture de l’atelier a été présidée par Commissaire Antoinette SAVADOGO/ POUYA. Elle a au nom de Madame la Présidente de la CNDH et de l’ensemble des commissaires remercié le HCDH dont l’accompagnement a permis la tenue de cette session.

Pour rappel, cette formation a été organisée par la CNDH en partenariat avec le bureau pays du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH) dans le cadre du Projet Promis, une initiative mise en œuvre par le HCDH et l’ONUDC grâce à l’appui financier du Royaume des Pays Bas.

Service de communication – CNDH

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