8è symposium sous régional du Gorée Institute : A la recherche de solutions contre les crises politiques et institutionnelles

8è symposium sous régional du Gorée Institute : A la recherche de solutions contre les crises politiques et institutionnelles

Le huitième Symposium régional du Gorée Institute s’est déroulé les 8 au 9 novembre au Sénégal. Cet évènement annuel est un forum de réflexions et d’échanges qui réunit des universitaires, des chercheurs, des praticiens de la société civile, des organisations internationales et des médias travaillant sur des questions de gouvernance, de paix et de sécurité, dans le but de servir de cadre de référence aux Etats, aux organisations de la société civile et aux organisations internationales.

Cette rencontre annuelle fournit aux différents acteurs un aperçu historique des récentes étapes traversées dans le cadre des processus démocratiques et de consolidation de la paix, en mettant l’accent sur les perspectives, les défis et les enseignements tirés et les modèles de bonnes pratiques. Dans ce sens, les récents bouleversements politiques dans la sous-région ont été les sujets de réflexions.

Ce sont donc les crises politiques et institutionnelles qui ont retenu l’attention pour l’édition 2023 avec pour thème : « Les crises politiques et institutionnelles en Afrique de l’Ouest : quelles réponses pour la paix et la stabilité ?».

Plusieurs thèmes ont été abordés à ce sujet pendant 48 heures. Des universitaires venus du du Niger, du Mali et du Sénégal ont présenté leurs recherches sur les causes de ces différentes crises institutionnelles et politiques en Afrique de l’Ouest et ont proposé des pistes de solutions pour ramener la paix et la stabilité dans la sous-région.

Valérie Edwige SOMA/KABORE

Et madame Valérie Edwige SOMA/KABORE, Commissaire à la Commission nationale des droits humains du Burkina Faso (CNDH), par ailleurs enseignante-chercheure en droit public à l’Université Thomas SANKARA, prenant part à ce symposium d’apprécier la rencontre après son retour. « Les communications étaient très enrichissantes et édifiantes et les pistes de solutions étaient également très pertinentes. Elles ont fait l’objet de discussions entre les participants et au final, on a retenu l’essentiel, les solutions adéquates pour aider nos Etats à sortir de la crise sécuritaire et institutionnelle », explique-t-elle.

Puis, poursuit-elle, « les solutions proposées étaient discutées en plénière. On a relevé la difficulté de mise en œuvre de certaines solutions proposées par les chercheurs en proposant des alternatives ou des modifications. Nous avons également mis en exergue la nécessité de certaines mesures préalables pour l’implémentation de certaines solutions ».

A l’issue de ce symposium, une déclaration finale a été adoptée sur les recommandations qui ont été faites non seulement aux Etats membres de la CEDEAO mais également à l’endroit de la CEDEAO, notamment sur la résolution des changements anticonstitutionnels de gouvernement.

 « Ce qui a été proposé, entres autres, c’est la révision du protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001 de la CEDEAO pour mentionner clairement que le troisième mandat constitue au même titre que le coup d’Etat, un changement anticonstitutionnel de gouvernement et devrait par conséquent être sanctionné fermement, parce qu’on a remarqué qu’il y a deux poids deux mesures dans la réaction aux changements anticonstitutionnels de gouvernement. Quand c’est un coup d’État militaire, la condamnation est ferme alors que lorsqu’il s’agit de manipulations constitutionnelles pour se maintenir au pouvoir, ce qui constitue également un changement anticonstitutionnel de gouvernement, la réaction est moins ferme et le changement toléré. Donc c’est ce à quoi il faut mettre fin ».

La CNDH a aussi proposé si possible, que les modalités de prise de décision au sein de conférence des chefs d’Etat et des gouvernements puissent être modifiées pour éviter certains blocages à la prise de décisions urgentes pour régler certaines crises institutionnelles et politiques.

 

Cette initiative entre dans le cadre de la mise en œuvre du programme Power of Dialogue (POD) conçu pour promouvoir un espace démocratique pacifique et un processus de prise de décision politique inclusif, réactif et représentatif à tous les niveaux.

Service de communication – CNDH

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