Examen périodique universel : La CNDH sensibilise les OSC sur la nécessité de produire des rapports alternatifs pour le 4ème cycle

Examen périodique universel : La CNDH sensibilise les OSC sur la nécessité de produire des rapports alternatifs pour le 4ème cycle

La Commission nationale des droits humains (CNDH) a organisé le lundi 06 mars 2023, une session d’information et de sensibilisation des responsables d’OSC et d’ONG sur l’Examen périodique universel (EPU). Présidée par Madame Antoinette Savadogo/ Pouya, Rapporteure Générale de la CNDH, cette rencontre a connu la participation des leaders d’OSC et de coalitions d’OSC ainsi que des représentants des groupes thématiques du Secrétariat permanent des Organisations non gouvernementales (SPONG) œuvrant dans le domaine des droits humains. La Rapporteure Générale a animé cette session en compagnie du Commissaire Touwendinda Zongo, Rapporteur adjoint de la CNDH, Monsieur Lucien Loagboko Secrétaire général par intérim et Monsieur Amadou Barro, Chef du Service droits humains et développement.

Dans la perspective du 4ème cycle de l’EPU, la Commission nationale des droits humains en tant qu’institution nationale de droits de l’homme doit non seulement produire son rapport alternatif mais aussi sensibiliser et inciter les OSC à produire aussi leurs rapports alternatifs.

 L’objectif de cette rencontre est de présenter le mécanisme de l’EPU, d’en expliquer la démarche et les délais pour la production des rapports alternatifs et d’inciter les OSC et les ONG à produire des rapports alternatifs individuels ou dans le cadre de coalitions.

Deux communications ont servi de bases aux échanges entre la CNDH et ses partenaires. La première communication, présentée par le Commissaire Touwendinda Zongo, était consacrée à la présentation du mécanisme de l’EPU. La deuxième communication animée par Monsieur Amadou Barro, a traité de l’intérêt de la production des rapports alternatifs par les OSC et la présentation des recommandations acceptées par le Burkina Faso à l’issu de son 3e passage en 2018. Les communicateurs ont fait remarquer que les contributions  des parties prenantes (INDH, OSC…) doivent veiller à la crédibilité des informations fournies ; elles doivent mettre en évidence les principaux sujets de préoccupation en matière de droits de l’homme, les meilleures pratiques et les recommandations y afférentes.  Le rapport doit couvrir la période écoulée depuis le dernier examen. « Le mécanisme de l’EPU est une véritable opportunité  d’interpellation des Etats  et de plaidoyer en faveur des droits de l’homme.  Et c’est en cela qu’il est important que les OSC puissent apporter leur contribution à travers des rapports alternatifs », dira le Commissaire Zongo Touwendinda.

Madame Yvette Tiendrebeogo de l’Association d’appui et d’éveil PUGSADA (ADEP PUGSADA) a reconnu la nécessité de la production des rapports alternatifs par les OSC à l’EPU. « Dans un contexte d’insécurité où les violences se sont exacerbées, cette rencontre va permettre aux OSC de conjuguer leurs efforts pour attirer l’attention du gouvernement sur les questions des droits de l’homme en général et les droits de la femme et de l’enfant en particulier. » a-t-elle précisé.

Qu’il soit individuel ou collectif, chaque rapport alternatif doit mettre en exergue des contributions ciblées et analytiques sur la situation qui prévaut dans le pays à savoir les acquis, les insuffisances constatées dans la mise en œuvre des recommandations du 3e cycle de l’EPU.

Photo de groupe à l’issue de la rencontre

 A travers cette session d’information, la CNDH entend inviter et encourager les OSC du Burkina Faso à  s’organiser pour produire des rapports sur des thématiques de leur choix dans le but de diversifier les sources d’information sur la situation des droits humains du pays.  Madame la Rapporteur Générale a rassuré les OSC de la bonne disposition de la CNDH à leur apporter l’appui technique nécessaire dont elles auront besoin pour produire leur rapport.

En rappel, Le mécanisme de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme est un processus unique créé en 2006 consistant en un examen des réalisations de tous les États membres de l’ONU dans le domaine des droits de l’homme. L’EPU est un processus piloté par les États, sous les auspices du Conseil des droits de l’homme, donnant l’opportunité à chaque État de déclarer les actions prises pour améliorer sa situation des droits de l’homme et pour s’acquitter de ses obligations en matière de droits de l’homme. Le but ultime de ce mécanisme est d’améliorer la situation des droits de l’homme dans tous les pays et de s’occuper des violations des droits de l’homme où qu’elles se produisent. L’année 2023 marquera le 4e passage du Burkina Faso à cet examen.

TÉLÉCHARGER Le document: EPU_Orientations e t lignes directrices pour CNDH


Eléments clés sur l’EPU

Date butoire  de la soumission au Conseil des droits de l’homme du rapport de la CNDH et des OSC : 5 avril 2023

Date de la soumission du rapport national (Etat) : 7 août 2023

Nombre de mots autorisés à la CNDH : 2815

Nombre de mots autorisés à une OSC qui soumet un rapport individuel : 2815

Nombre de mots autorisés pour le rapport d’une coalition d’OSC : 5630 contenir


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